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Bien-être - Concept et repères

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QU'EST CE QUE LE BIEN-ETRE ?

C'est "vouloir vivre avec plus d'harmonie", "découvrir le langage du corps", "se détendre, avoir une meilleure qualité de vie" etc.
Chacun a sa vision du bien être en fonction de son éducation, ses croyances,  sa culture,  ses fragilités, sa sensibilité.

Le bien-être est une invitation,
Invitation au silence intérieur, à l’intimité
Aux retrouvailles avec soi-même,
Miroir aux multiples facettes: c’est un éveilleur...

Et pour vous, qu'est ce que le bien être?

C'est:

  • mon regard intérieur
  • être en vie, exister
  • une parenthèse dans mon quotidien
  • être en harmonie avec mes pensées et mes besoins
  • une aventure sans fin qui rime avec plaisir et détente
  • une approche hors sentiers battus de la santé, l'occasion que toutes les médecines se parlent
  • une priorité dans ma vie
  • un décodage du langage de mon corps
  • me retrouver, me ressourcer

"Je me suis trompé sur le sens de notre métier, sur le sens de l'acte médical.
La médecine, la vraie, celle du Bien, n'est jamais la simple pratique d'actes techniques froids sur des êtres insensibles.
Elle est,  comment te dire...
Elle est prouesse technologique, scientifique qui ne trouve son sens que si elle reconnaît l'autre, le patient comme la seule, la vraie raison de l'acte médical. Que si elle reconnaît  à cet autre... affaibli, malade, désespéré, une intégrité, une vérité, qui est la sienne que rien ne permet de s'approprier et de transgresser. Cette vie, cette destinée est la sienne et rien ne doit nous autoriser à l'en déposséder."

Michael BISHOP, "Lettre à David" in Le Coffre aux âmes.

 


PRECAUTIONS D' USAGE

Le bien-être n'est pas un fourre tout de pratiques où tout se vaut.

Le discernement:

Afin de ne pas se laisser abuser, il est nécessaire de bien observer l'attitude du praticien.
Est il à l'écoute? Prétend- t-il avoir la science infuse et détenir l'unique vérité?
Par le biais de sa pratique, essaye-t-il de vendre "ses" produits?
Enfin, ses honoraires paraissent-ils exorbitants?
Un bon thérapeute doit être qualifié et pouvoir expliquer clairement la technique qu'il pratique, les contre-indications, les bienfaits escomptés et inviter également au dialogue avec le généraliste et/ou le neurologue et en final donner le temps de réflexion.

Accepter les différences:

Certaines techniques de bien-être conviennent aux uns mais pas aux autres: chacun régit de manière personnelle et unique en fonction de sa sensibilité. Il est même possible que la combinaison de plusieurs thérapies soient bénéfiques: la relaxation dans l'eau, la méditation sur fond sonore par exemple.

La cohérence:

Le bien-être conduirait-il vers une autre voie: celle d'une meilleure connaissance de soi?
Celle d'un questionnement sur notre qualité de vie, nos relations, nos choix?
C'est comme si, peu à peu, la recherche de bien-être apporterait un peu plus de cohérence dans nos vies trépidantes.
La maladie dépend de multiples facteurs: génétiques, alimentaires, environnementaux, habitudes de vie mais aussi émotionnels et psychologiques. Pratiquer le yoga du rire, vivre une séance de shiatsu ou d'acupuncture  entraînent par exemple,  une propension à moins se stresser et à prendre conscience de notre qualité de vie, de ce qui fait sens pour nous.
Tout est relié et interdépendant.
De plus en plus, la quête de la santé, d'un mieux être devient aussi une quête de sens.

 


LE POINT DE VUE D'UN NEUROLOGUE

Ostéopathie, Watsu (bain de détente), Sophrologie, Mindfulness (pleine conscience)
Acupuncture, Musicothérapie...
Et vous? Qu'en pensez vous?

Interview Docteur Olivier BOUQUIAUX

  • En tant que neurologue, êtes-vous ouvert à la pratique d'approches complémentaires ?
    • Personnellement, je suis tout à fait ouvert à ce type de démarche et suis convaincu de l‘efficacité de certaines. Les médecins subissent une forte influence des lobby pharmaceutiques et peu d'autres approches leurs sont proposées sinon lorsqu'ils en font une démarche personnelle.

  • Avez-vous déjà remarqué un effet positif sur l'état d'un patient s'adonnant à une de ces disciplines ?
    • Je ne connais pas chacune de ces disciplines mais j'ai déjà eu des échos de certaines d'entre elles (ostéopathie, mindfulness, massages et yoga notamment). Il me semble qu'elles permettent au patient de reprendre possession de son corps. J'aime bien l'expression "se réincarner", non pas dans le sens religieux du terme mais dans l'idée de retrouver, voire de découvrir de nouvelles capacités et aptitudes qui appartiennent à la personne et qui lui sont propres. Ces approches peuvent aider.

  • Considérez-vous qu'il faut être attentif à certains aspects (freins, limites) à ne pas dépasser dans le cadre de la SEP pour les personnes désirant approcher une de ces disciplines ?
    • A priori ces approches sont douces et respectueuses de l'individu ; elles comportent donc peu de risques mais il est indispensable que le praticien soit digne de confiance et connaisse la maladie du patient. Pour le médecin, il est important de se faire une idée de qui fera quoi avec qui et de ne pas confier son patient à un charlatan ! Personnellement je trouve que dans la mesure du possible, la meilleure technique pour le médecin consiste à aller voir lui-même ce dont il est question et essayer de mieux comprendre le but poursuivi.
      Il est évident que la Ligue SEP s'ouvre de plus en plus à ces pratiques par l'organisation de journées bien-être. Les thérapeutes choisis sont diplômés, passionnés par leur métier et ne se substituent jamais au médecin. Ils permettent aux patients de mieux supporter leurs traitements et avoir une meilleure qualité de vie au quotidien.

  • Ce type de démarche peut-elle favoriser l'adhésion à un traitement neurologique perçu comme trop lourd ?
    • Certainement dans la mesure où l'activité permet au patient de retrouver intérêt et plaisir mais le neurologue doit garder à l'esprit un éventuel changement de traitement. L'une n'empêche pas l'autre et ne permet pas d'en faire l'économie !

  • Les bienfaits qu'un patient peut retirer de l'une ou l'autre de ces pratiques peuvent-ils l'aider à mieux gérer sa maladie ?
    • Cet aspect dépend de la personnalité du malade, de son intérêt et de son ouverture à ce type de démarche. Il est vrai que la variété d'activités permet d'élargir le choix proposé.
      Il est possible de bien vivre avec la maladie chronique en se donnant la chance de découvrir ses possibilités, voire de se donner un projet créatif. Je crois que la dichotomie santé/maladie peut ainsi s’effacer un peu et que le malade peut retrouver sa place dans le monde de ceux que l'on dit "bien portants".

  • Certains patients ont-ils déjà évoqué une de ces disciplines en votre présence ou au contraire, vous les inviter de manière indirecte ?
    • L'écoute des patients donnent aussi des idées au neurologue ! L'écriture, le dessin, la peinture, la poterie ou le modelage de la terre permettent aussi des formes d'expression  qui offrent des surprises et des joies. Ce qu'on appelle "l'art thérapie" parce qu'il n'est pas le produit des écoles d'art et qu'il fait parfois grincer les dents ("ce n'est pas de l'art...") offre pourtant de nouveaux horizons à certains patients en leur faisant découvrir des possibilités et des capacités qu'ils n'avaient pas imaginées.
      Personnellement, je remarque que des patients qui organisent ou co-organisent des activités en ayant donc une connaissance "intérieure" de la pathologie des membres du groupe, font souvent un très bon travail d'encadrement de malades chroniques.

 


LE PARI DE DEMAIN

Qui dit bien-être, dit aussi thérapies alternatives et complémentaires.
Mais quelle est leur place aujourd'hui?
Il n'est, en tout cas, plus d'actualité de les opposer à la médecine conventionnelle.
L'heure est maintenant à l'instauration d'un dialogue réfléchi, pondéré et sensible autour de ces pratiques.

Ces questionnements multidisciplinaires permettent un regard novateur sur les concepts de "bonne santé", de prévention et de soutien médical des personnes atteintes de maladies chroniques.
Cette ouverture et cette complémentarité des différentes disciplines incitent à se préoccuper de plus en plus de la relation existant entre le corps, le psychisme et l'esprit  et donc de privilégier une vision holistique de l'être humain.
L'objectif en final, n'est pas de prouver qu'une thérapie en particulier détient la Vérité mais bien de favoriser la coopération entre toutes et avec la médecine conventionnelle afin de mieux soutenir, au jour le jour, les personnes atteintes de SEP.
Ce défi, ce challenge est passionnant parce qu'il ouvre des portes inédites, constructives et porteuses d'avenir.

Réunir plutôt que séparer; questionner plutôt qu'affirmer; éduquer plutôt qu'ordonner: voilà le pari possible lorsque la médecine et les thérapies, dites de bien être se croisent sur le chemin de la SEP.


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Cellule Bien être: Ligue de la SEP, Communauté Française
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