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Diagnostiquer la SEP

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Certaines personnes atteintes de sclérose en plaques témoignent de l’écart (important ou non) entre l’apparition des premiers symptômes et l’établissement du diagnostic. En effet, il n’est pas rare d’entendre: « Je l’avais probablement avant mais je ne me doutais pas que c’était ça ».

Dans ses débuts, la sclérose en plaques donne souvent lieu à des symptômes divers et vagues auxquels on ne prête pas particulièrement attention ; comme la fatigue par exemple. De plus, certains se résorbent spontanément et d'autres peuvent être imputés à d'autres affections.

Pour cette raison, il peut s'écouler un certain temps avant de songer à cette pathologie.

Mais dans d'autres situations, le diagnostic peut être retenu avec davantage de certitude  et plus rapidement.

Comment établir le diagnostic ?

Avant de formuler un diagnostic clair, le neurologue doit d’abord établir la preuve que les déficits neurologiques présents proviennent d'au moins deux zones différentes du système nerveux central et que leurs effets se soient produits à deux moments distincts.

Cependant, la sclérose en plaques relève essentiellement d'un diagnostic clinique pour lequel il n'existe pas de tests spécifiques et pour lequel aucun test n'est à 100 % concluant.

Dès lors, il est souvent nécessaire de réaliser progressivement  plusieurs examens successifs et complémentaires afin d'établir le diagnostic le plus précis possible.

Le passé médical est-il important ?

Le neurologue demandera à obtenir votre dossier médical afin d’examiner si des manifestations et symptômes ont été préalablement enregistrés.

Certain symptômes  peuvent par leur évolution suggérer l'existence d'une sclérose en plaques. Toutefois un tel diagnostic ne pourra être confirmé qu'après un examen physique et des tests médicaux.

Quels examens sont nécessaires ?

  • Les examens neurologiques

Le neurologue recherche toute anomalie dans les voies nerveuses : modifications dans les mouvements oculaires, dans la coordination des membres, dans la force physique, dans l'équilibre, dans la sensation, dans la parole et dans les réflexes.

Un tel examen ne peut toutefois établir définitivement la cause de ces anomalies. Il s'agira donc d'éliminer les autres maladies donnant des symptômes semblables à ceux de la sclérose en plaques.

  • Etude des potentiels évoqués visuels, auditifs et sensitifs

Lorsque la gaine de myéline est détériorée, la transmission de l'influx nerveux est très ralentie. L'étude des potentiels évoqués permet de mesurer le temps dont le cerveau a besoin pour recevoir et interpréter de tels messages. C’est ce qu’on appelle la vitesse de conduction nerveuse.

On y parvient en plaçant de petites électrodes sur la tête qui enregistrent les ondes cérébrales suscitées en réponse à des stimuli visuels, auditifs ou sensitifs. Ce test n'est ni  invasif, ni douloureux et n'exige aucune hospitalisation. Si la gaine de myéline est saine, la réponse du cerveau à de tels stimuli est presque instantanée.

S'il y a une démyélinisation dans le système nerveux central, un retard peut intervenir.

  • Tomographie par résonance magnétique

Le scanner IRM (imagerie par résonance magnétique) est un instrument essentiel dans l’établissement du diagnostic. Cette technologie produit des images très détaillées du cerveau et de la moelle épinière. De plus, il  permet de visualiser les plaques de SEP.

Il ne peut cependant être considéré comme définitif ! En effet, d'une part l'appareil n'est pas capable de détecter toutes les lésions, et d'autre part, il existe d'autres affections qui peuvent produire des anomalies identiques.

Cependant l'exploration par IRM  montre clairement la taille, la quantité et la distribution des lésions. Dès lors, en le combinant avec les indices obtenus dans le dossier médical et les autres examens, elle constitue un indicateur très important permettant de  confirmer le diagnostic de sclérose en plaques.

La tomographie par résonance magnétique est également un outil très utile dans les essais cliniques car elle permet d'apprécier la valeur de nouvelles thérapies en étant capable de mesurer leurs effets sur les plaques nouvelles ou actives.

  • La ponction lombaire

Ce test peut confirmer la présence d'une inflammation et est positif chez 90 à 95% des patients atteints de SEP. Concrètement,  on prélève du fluide céphalorachidien (le liquide qui s'écoule autour du cerveau et de la moelle épinière) afin d'y rechercher des anticorps particuliers qui peuvent également être présents dans d'autres affections neurologiques.

Le liquide est prélevé en insérant une aiguille dans le dos et en récoltant une petite quantité. Une anesthésie locale est pratiquée pour insensibiliser la peau, de sorte que la séance, bien qu'inconfortable, n'est généralement pas douloureuse. Comme cet examen exige que le patient reste couché sur le dos pendant plusieurs heures, une nuit à l'hôpital peut s'avérer nécessaire pour éviter des maux de tête. Certaines personnes éprouvent par la suite le besoin d'une période de récupération.